La souffrance des animaux en captivité enfin reconnue


Selon une étude menée par des scientifiques de l’Université Nationale d’Australie, les animaux qui vivent en captivité auraient des différences physiques et comportementales par rapport aux animaux sauvages. Enfermés depuis des générations, leurs corps changeraient pour s’adapter à ce nouveau mode de vie, les mettant en danger lors d’une réinsertion dans la nature. 

Au fil des années, la prise de conscience collective de la dangerosité de la captivité des animaux pour leur santé et leur survie progresse. Certaines études ont déjà prouvé que les animaux enfermés sans distraction souffraient de stress et de dépression, mais aucune information n’avait pour le moment été donnée sur les conséquences physiques de la captivité.

Une étude a démontré que les animaux qui vivent en captivité souffrent de changements physiques et comportementaux. Crédit : Pixabay

Le 7 novembre dernier, une étude menée par une équipe de scientifiques de l’Université Nationale d’Australie est parue dans la revue Biological Review. Pour mener cette enquête, les scientifiques se sont basés sur des recherches internationales et australiennes existantes. D’après leur étude, la captivité aurait des conséquences physiques visibles sur les animaux

Des modifications physiques chez les animaux en captivité 

Les animaux retenus dans les zoos ou les aquariums n’ont pas les mêmes besoins que ceux qui vivent à l’état sauvage. De ce fait, les corps de ces animaux vont, au fil des générations, évoluer pour s’adapter.

« Les environnements captifs modifient radicalement les pressions de sélection sur les animaux, avec des différentes documentées dans de nombreuses espèces. Des exemples apparemment isolés de changements majeurs dans les phénotypes animaux font partie d’une tendance qui est passée inaperçue pendant des décennies. C’est un phénomène mondial qui affecte tout, des papillons aux éléphants », a affirmé le docteur Dejan Stojanovic, qui a participé à l’étude.

Les fauves nés en captivité, comme les lions, ont des os crâniens différents de ceux qui vivent dans leur milieu naturel d’origine. Il leur a également été remarqué des mâchoires plus faibles. La raison est simple : les lions retenus dans les zoos reçoivent des aliments mous donnés par les humains. Ainsi, ils n’ont pas besoin de chasser et de tuer leurs proies dans la savane. 

Les lions nés en captivité ont une mâchoire plus faible que ceux qui vivent à l’état sauvage. Crédit : Pixabay

Des modifications…

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Auteur: Victoria Berni