La technique et la peur

Le texte qui suit a été rédigé pour une intervention au début des rencontres « S’organiser contre l’informatisation de la société » qui se sont déroulées les 27-28-29 sur le site du Villard, dans la montagne limousine. Elles étaient organisées par le Comité du 15 juin, créé en soutien aux personnes raflées le 15 juin 2021 sous l’accusation d’être impliquées dans deux affaires d’incendies volontaires concernant de véhicules d’Enedis à Limoges et du relais TDF des Cars. Réunissant une bonne centaine de personnes, ces rencontres ont permis non seulement de faire le point sur la situation des trois derniers inculpés dans cette affaire, mais aussi d’écouter le témoignage d’une victime de la justice dans « l’affaire du 8 décembre », et plus généralement de réfléchir au rôle du numérique dans la répression politique et celle de la vie en général. Plusieurs tables rondes ont permis d’approfondir la question du soubassement matériel du numérique : l’extractivisme minier (avec Célia Izoard et les collectifs Stop Mines), son coût humain en RDC (avec Fabien Le Brun et Génération Lumière), le déploiement de la 5G (avec Mathieu Ameiech, Nicols Bérard et le collectif Ecran Total), les puces électroniques et dégâts des eaux à Grenoble avec le collectif StopMicro. Le week-end devait se conclure sur une action symbolique.

Intervention

J’ai écrit deux livres qui tournent autour de la répression des révolutionnaires dans les démocraties contemporaines, L’antiterrorisme en France (La Découverte, 1989), et La Politique de la peur (Seuil, 2011). Mais mon principal titre à prendre la parole de manière un peu développée pour nourrir notre discussion, c’est que je suis vieux. Ça fait plus d’un demi-siècle que je suis compagnon de route des groupes et des individus qui veulent sérieusement changer le monde. Cela me donne un certain recul que je voudrais partager avec…

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Auteur: dev