Le Mexique, le Pakistan et l’Inde subissent des vagues de chaleur mortelles ; les forêts californiennes sont dévastées par les incendies ; le nord de l’Europe vient de vivre de multiples inondations… Ces instantanés nous rappellent, si besoin est, que le changement climatique n’offre aucun répit. Même, il s’amplifie à un rythme sans précédent.
C’est ce que révèle le deuxième rapport sur les indicateurs du changement climatique mondial (IGCC), publié le 5 juin dans le journal Earth System Science Data (ESSD). « Le seuil le plus ambitieux de l’Accord de Paris, à savoir limiter le réchauffement des températures globales à 1,5 °C, se rapproche dangereusement », prévient Aurélien Ribes, chercheur au Centre national de la recherche météorologique (CNRM), dans un communiqué.
Les températures se réchauffent « plus rapidement que jamais »
Piloté par l’Université de Leeds, avec le soutien de plus de cinquante scientifiques de renom, ce rapport met à jour les principaux résultats du rapport du groupe de travail 1 du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) paru en 2021, dédié aux bases physiques du changement climatique.
Les résultats qu’il contient sont cinglants : le réchauffement des températures au niveau mondial, provoqué par les activités humaines, a progressé de 0,26 °C sur la décennie 2014-2023. Soit le taux le plus élevé constaté depuis le début des relevés. Depuis la période préindustrielle, les températures moyennes ont augmenté de 1,19 °C. Un chiffre revu à la hausse par rapport aux 1,14 °C observés entre 2013 et 2022 — qui ne comptait donc pas l’année 2023, exceptionnellement chaude.
« Les températures mondiales continuent d’évoluer dans la mauvaise direction, et ce plus rapidement que jamais », résume Piers Forster, coordinateur du rapport et directeur du Priestley Centre for Climate Futures de l’université de Leeds. Selon…
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Auteur: Alexandre-Reza Kokabi