La terrible signification du récent discours de Poutine — David SANT

Une menace existentielle

Les propos de Vladimir Poutine, lus à travers le prisme du droit international, devraient faire froid dans le dos de l’Occident.

Nous ferions bien de nous rappeler que Vladimir Poutine est diplômé en droit international. Son discours a constitué un argumentaire juridique contre l’OTAN.

Il a d’abord énuméré, selon mes calculs, 30 façons différentes dont les nations occidentales ont attaqué la Russie. Il s’agit notamment de l’expansion de l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie, du soutien aux terroristes en Russie, de la guerre économique, du sabotage terroriste du gazoduc Nordstream, du financement du coup d’État et de la guerre en Ukraine, de l’aide directe à l’Ukraine pour attaquer des cibles en Russie, y compris les bombardiers nucléaires russes, et du complot visant à détruire et à diviser la Russie en morceaux.

Au milieu de tout cela se trouvait une déclaration importante.

Cela signifie qu’ils prévoient d’en finir avec nous une fois pour toutes. En d’autres termes, ils prévoient de transformer un conflit local en une confrontation mondiale. C’est ainsi que nous le comprenons et nous répondrons en conséquence, car cela représente une menace existentielle pour notre pays.

Le choix des mots de Poutine est extrêmement significatif à la lumière de la doctrine nucléaire russe, qui stipule que les armes nucléaires pourront être utilisées par la Russie « en réponse à l’utilisation d’armes nucléaires et d’autres types d’armes de destruction massive contre elle ou ses alliés, et également en cas d’agression contre la Russie avec l’utilisation d’armes conventionnelles lorsque l’existence même de l’État est menacée ».

Parmi ces 30 points de preuve de la guerre des EU contre la Russie, Poutine a énuméré plusieurs cas d’utilisation étasunienne d’armes conventionnelles contre le territoire russe par le biais de l’Ukraine comme mandataire à peine voilé, et a déclaré que cela représentait une « menace existentielle pour [l’État russe]. »

Ce que Vladimir Poutine vient de nous dire, c’est que le Kremlin considère désormais que la condition n°2 de l’utilisation du nucléaire est validée, aujourd’hui.

Cette déclaration s’est accompagnée de deux actions connexes. La veille du discours, la Russie a testé un ICBM Sarmat II. Et à la fin du discours, il a annoncé que la Russie se retirerait immédiatement du traité START II, qui limite le nombre et la portée de ses missiles nucléaires.

Ces trois déclarations et événements…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: David SANT Le grand soir