La propagande bourgeoise nous répète sans cesse que l’Union Européenne est une nécessité et un progrès pour la paix, le développement économique et la démocratie. Mais la réalité est toute autre. En fait, toute l’histoire de la “construction européenne” est l’histoire de l’union monopolistique des capitaux européens et étasuniens dans un contexte de rivalités inter-impérialistes et au détriment de la paix, de la démocratie et des travailleurs (1).
I – Origines et histoire de l’Union européenne
Dès le début de l’entre-deux guerres, les États-Unis, qui s’étaient alliés à l’entente pour contrer le grand concurrent allemand, ont tout fait pour saboter le Traité de Versailles imposé par le capital financier français à l’Allemagne – traité qui prévoyait notamment le paiement des réparations par cette dernière. Leur objectif était de rétablir, sous leur direction et leur domination, la puissance économique de l’Allemagne, un de leurs principaux partenaires économiques avant la guerre, tout en affaiblissant la concurrence des impérialistes anglais et français. Ils ont accompli cela par une succession d’étapes clés : d’abord en contraignant la France à évacuer la Ruhr en 1923, puis en instaurant le plan Dawes en 1924 – mécanisme dual réduisant simultanément les réparations allemandes tout en ouvrant le flux des prêts américains indispensables à la reconstruction industrielle et militaire du Reich. Les accords de Locarno (fin 1925) vinrent ensuite verrouiller diplomatiquement la France, avant que le plan Young (1929) et le moratoire Hoover (1931) ne scellent définitivement l’abandon du système réparatoire.
Mais la France, dans la même logique contradictoire d’intrication des capitaux et de rivalités inter-impérialistes, tout en persistant donc à exiger le paiement des réparations, renforça elle-même sa collaboration avec le capital financier allemand dès le début de…
Auteur: William-JRCF