La tragédie de l'adaptation

10 Mars 2025. En même temps que le 3e plan d’adaptation au réchauffement climatique gagne en vigueur en France, claironnant que ce sera 4°C de hausse, des publicités vendent des grosses voitures à des joueurs de golf. On va dans le mur, on le sait et on y va quand même. Telle est la tragédie du monde occidental : une tragédie de l’adaptation.

Pour sauver le monde, il faudrait mettre en réserve de biodiversité la moitié de la terre, seule mesure à même d’enrayer la chute. Le scientifique qui tient en premier ce raisonnement, voici une dizaine d’années, n’est pas un gauchiste : Edward O. Wilson, écologue de renom, en expose le principe dans son livre Half-Earth, Our Planet’s Fight for Life, se fondant sur les lois observables de la vie sur terre – dont l’humanité fait partie.

Dix ans plus tard, début mars 2025, à observer le monde, il ne semble pas que celui-ci prenne la tournure de ne pas courir à la catastrophe. Une publicité circule, qui cible la vente de grosse voitures vers les joueurs de golf : « Lexus, témoin de vos plus beau swings ».


Publicité pour Lexus, campagne d’affichage, 8 mars 2025, photo O. Fournout.

L’argent va à des grosses voitures et à l’entretien de golfs plutôt qu’aux réserves naturelles.

Les Porsche, les Mercedes, les BMW, les Tesla, les Lexus se garent sur les parkings des golfs. Les deux en alliance – les golfs et les voitures de luxe – consommées par le même segment de la population, sont des puits de consommation énergétique et en eau : il y a à tondre, ramasser les milliers de balles sur les zones d’entraînement, actionner des faux faucons avec des piles qui font fuir les campagnols, arroser avec des machines, se déplacer de swing en swing avec des voiturettes électriques, exploiter les métaux rares et dépenser toujours plus d’énergie pour la fabrication des voitures, etc.

Et pendant ce temps, le petit pourcentage du territoire…

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Auteur: dev