L’objectif de souveraineté technologique s’impose de plus en plus à tout pays dit « moderne » ou s’en réclamant. Cette « capacité d’un État à développer l’accès et fournir aux citoyens et entreprises les technologies dont ils ont besoin », pour reprendre la définition de l’institut allemand Fraunhofer, est en effet censée favoriser la croissance de son économie et renforcer son autonomie stratégique.
En matière de politique énergétique, cette souveraineté technologique doit alors intégrer et faciliter l’atteinte de trois objectifs souvent opposés entre eux. On parle alors de « trilemme énergétique » que l’on peut résumer de la manière suivante :
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Sécurité, pour garantir un approvisionnement fiable des besoins, en limitant les dépendances à des pays ou sociétés fournisseurs externes trop dominantes.
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Compétitivité, pour garantir l’accès à tous et sur longue période à une énergie abondante et bon marché.
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Environnement, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) et pollutions liées à la production et consommation d’énergie dans les différents secteurs de l’économie (énergie, industrie, transport, bâtiment, etc.).
Les politiques pour atteindre la souveraineté technologique doivent ainsi permettre de décarboner l’économie, tout en garantissant l’accès à une énergie bon marché et en limitant les dépendances extérieures.
Comment faire ? Pour répondre à cette question, il s’agit d’abord de rappeler le contexte. Ces 10 dernières années, les politiques européennes de transition énergétique ont favorisé un développement rapide et étendu de l’accès aux technologies favorables à la transition énergétique, principalement dans les « nouvelles » énergies renouvelables (solaire photovoltaïque et éolien en tête, et plus récemment sur les batteries lithium-ion pour véhicules électriques). Cet essor a été notamment favorisé par le…
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Auteur: Fabrice Arroyo, Responsable Mastère Énergie, Grenoble École de Management (GEM)