« La transphobie est un délit » : ces politiques écolos en défense des personnes trans

« Tout être humain a droit au respect, à la dignité et à vivre en paix. C’est aussi basique que ça, même si on voit que ça suscite beaucoup de résistances », résume à Reporterre Sylvie Tomic, ajointe au maire de Lyon en charge des droits et de l’égalité. Mercredi 17 avril, la mairie dirigée par l’écologiste Grégory Doucet a obtenu du groupe JC Decaux le retrait des affiches de promotion du livre transphobe Transmania. Enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre (éditions Magnus, 2024) des activistes Dora Moutot et Marguerite Stern. La mairie de Paris a fait de même. « La transphobie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville », a justifié sur X le premier adjoint en charge de l’urbanisme Emmanuel Grégoire, qui a qualifié l’accroche sur l’affiche de « transphobe et complotiste ».

En conférence de rédaction, les journalistes de Reporterre se sont interrogés sur l’opportunité de relayer cette prise de décision d’une mairie écologiste et donc de parler de Transmania. « Je suis sûre que la polémique profite aux autrices du livre », a objecté une de nos journalistes. Finalement, nous avons jugé que cet épisode était une occasion de demander à des élus écologistes les raisons de leur engagement contre la transphobie. Surtout dans un contexte où d’autres courants et collectifs se réclamant de l’écologie justifient leur rejet de la transidentité au nom d’un prétendu « ordre naturel ». La revue La Décroissance a ainsi, en juillet-août 2019, assimilé transidentité et transhumanisme, et le collectif technocritique grenoblois Pièces et main d’œuvre (PMO) a qualifié les activistes trans d’« agents de la technocratie, de ses moyens technologiques et de ses objectifs transhumanistes ».

« L’écologie, c’est le respect du vivant et de sa diversité »

« L’écologie, c’est le respect du vivant et de sa diversité. C’est être…

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Auteur: Émilie Massemin