Faudra-t-il bientôt renoncer à ce goût sucré et gourmand qui ensoleille nos desserts d’enfance ? D’après une étude publiée le 3 juillet dans la revue Frontiers in Plant Science, le changement climatique pourrait dissocier les aires de répartition de la vanille et de ses pollinisateurs. Avec, à la clé, un risque pour l’approvisionnement à l’échelle mondiale.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié l’évolution de la répartition de 11 espèces de vanille sauvage d’Amérique tropicale et de leurs 7 pollinisateurs, selon deux scénarios de changement climatique. Dans ces deux scénarios, les conditions climatiques pourraient devenir plus favorables pour sept variétés de vanille, avec une augmentation de leur aire de répartition pouvant atteindre 140 % d’ici à 2050. Pour les quatre autres variétés, elle diminuerait jusqu’à 53 %.
En revanche, les aires de répartition des sept pollinisateurs pourraient fortement diminuer, surtout dans le scénario le plus pessimiste. D’où le funeste destin des vanilles sauvages. « La dépendance à l’égard des pollinisateurs pourrait mettre en péril leur survie », alerte Charlotte Watteyn, autrice principale de l’étude et chercheuse au Centre de recherche du jardin botanique Lankester de l’université du Costa Rica.
Ce déclin affecterait par ricochet les vanilles cultivées, caractérisées par une faible diversité génétique et une vulnérabilité plus importante aux sécheresses, à la chaleur et aux maladies. Elles ne pourraient plus être croisées avec des variétés sauvages, plus résistantes à ces aléas.
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