La vidéosurveillance par IA débarque en France

Le gouvernement français prévoit d’introduire un système de vidéosurveillance muni d’intelligence artificielle lors des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront à Paris en 2024. Adopté par le Sénat avec une très large majorité, 245 voix pour et 28 voix contre, le projet de loi vient d’être confirmé le jeudi 23 mars par l’Assemblée nationale dans le cadre d’une procédure législative accélérée. La France deviendra donc très prochainement le premier État de l’Union européenne à légaliser de manière explicite l’usage de l’intelligence artificielle à des fins sécuritaires.

Malgré l’opposition de nombreuses organisations de la société civile, le projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques entrera très prochainement en vigueur. Sous prétexte d’assurer la sécurité de ces deux évènements en cas de manque d’effectifs physiques où 20 000 agents de sécurité seraient nécessaires, et pour ne pas répéter le scénario chaotique de la finale de la Ligue des champions au Stade de France en mai dernier, cette nouvelle loi ouvre la voie à la banalisation de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans nos systèmes de sécurité, et crée une dangereuse base juridique pour son futur développement dans l’espace public.

Selon ses opposants, cette loi manque aux principes de nécessité et de proportionnalité, et implique des risques de violation de nombreuses libertés fondamentales. Il est également reproché au gouvernement de n’avoir engagé aucun dialogue avec la société civile au sujet du déploiement de ce type de technologie.

Big Brother is watching you

À travers son article 7, cette loi organise un cadre expérimental autorisant le recours à des traitements algorithmiques sur les images captées par des dispositifs de vidéosurveillance afin de prévenir des « situations dangereuses » pour la sécurités des personnes lors d’évènements sportifs, festifs ou culturels, dont notamment de nature terroriste. En effet, à l’aide d’un système d’intelligence artificielle, ces caméras dites « augmentées » auront pour objet l’analyse automatique d’images en temps réel, par des algorithmes, leur permettant de détecter des évènements ou comportements prédéterminés, tels que des mouvements de foules, des bagarres, des gestes ou comportements considérés comme étant suspects, etc.

Extrait de la BD de Grisebouille contre la surveillance biométrique (dont on peut retrouver le 

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Auteur: Victoria Berni