La vie privée ou la vie chiffrée ?

Entre sorties de surf et lancements d’Horizon Worlds dans différentes régions du monde (la porte d’accès au tant vanté « métavers » au design de console Wii 1ère génération, preuve en image ci-après), Mark Zuckerberg est (encore) empêtré dans divers scandales touchant à la fois à ses mensonges sur la modération, ses diverses incuries, la publicitarisation des discours de haine ainsi que les questions de vie privée. 

Une certaine idée de l’enfer. (Source : le compte du boss)

L’une des polémiques les plus fortes concerne le fait que la société Méta a donné à la police les messages d’une adolescente poursuivie pour avortement. Quelques mois après la décision de la Cour Suprême (et conformément à ce que je décrivais et annonçais dans mon article sur AOC), le scénario Orwellien se produit donc avec la régularité d’un coït moite dans la collection Harlequin.  

Sauf que l’histoire est en réalité un tantinet plus complexe que son seul résumé au titre putaclic : « Facebook livre à la police les messages d’une adolescente poursuivie pour avortement« . Comme (trop) peu d’articles en font état, la situation réelle était la suivante

« À l’origine, Celeste Burgess (17 ans) et sa mère Jessica ont été poursuivies par le tribunal du comté de Madison pour avoir brûlé et enterré un bébé, après une fausse couche, selon leurs dires rapportés par le média local « Lincoln Journal Star« . D’après les données médicales collectées par le détective, Celeste était alors enceinte de près de six mois, soit entre 23 et 27 semaines de grossesse. Dans le Nebraska, l’avortement est légal uniquement jusqu’à 20 semaines de grossesse. Cela n’a pas changé depuis la révocation de Roe v. Wade, malgré une récente tentative des Républicains de l’État de réduire ce délai à 12 semaines.« 

Et de fait, l’accès à la correspondance privée entre la mère et la fille a permis d’établir que sa mère lui avait donné des pilules abortives et expliqué comment les prendre, passés les délais légaux. 

La réaction de Méta fut la suivante après que la presse se soit saisie de cette histoire : 

« Rien dans les mandats valides que nous avons reçus des forces de l’ordre locales début juin, avant la décision de la Cour suprême, ne mentionnait l’avortement. Les mandats concernaient des accusations liées à une enquête criminelle et les documents judiciaires indiquent que la police enquêtait à l’époque sur le cas d’un bébé mort-né brûlé et enterré, et non sur une décision d’avortement. 

Les mandats…

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Auteur: olivierertzscheid Olivier Ertzscheid