« La violence masculine est une affaire de femmes »

« Cinq femmes et une fille, étouffées, poignardées, abattues. Dans un bordel et à la maison, par un inconnu, un père, un compagnon de vie. » En Autriche, en l’espace de quelques jours, six féminicides ont eu lieu, raconte la journaliste Lara Ritter dans une chronique pour le journal allemand Die Tageszeitung, le 28 février.

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Trois de ces femmes, vraisemblablement d’origine étrangère, ont été poignardées dans une maison close de Vienne. Un demandeur d’asile a été arrêté.

Au lieu de soulever la nécessité de prendre en main le problème des violences, par exemple en créant des places d’hébergement d’urgence pour les femmes ou en luttant contre la précarité, « les féminicides servent souvent de prétexte à l’agitation raciste et au scandale », écrit la journaliste du quotidien indépendant. Face à cela, le silence du gouvernement autrichien envoie un message : « Il déclare ainsi que la violence masculine est une affaire de femmes. »

Partout, celles qui sortent dans la rue, bravent les interdits, osent bousculer l’ordre et se battent contre les violences sont des femmes. Elles se battent pour être reconnues, disposer de leur corps, ou simplement : vivre. Cet édito leur est consacré, et le contenu de notre newsletter également, car on ne peut penser un monde meilleur sans s’intéresser aux droits des femmes.

Toutes les femmes. Celles tuées parce qu’elles existent en tant que femmes, celles privées du droit à avorter, celles qui le font malgré tout, celles persécutées parce qu’elles ont le malheur de ne pas être nées dans le bon corps, celles qui haussent la voix et celles qui ne peuvent pas le faire.

Les inégalités existent toujours, partout

Le 8 mars est l’occasion de rappeler que l’inégalité entre les genres est encore la norme…

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Auteur: Emma Bougerol