La ZAD du LIEN expulsée et la MÉR détruite, trois personnes en garde à vue

Les pouvoirs publics ont voulu agir vite. Alors que l’ouverture d’une ZAD et de sa Maison de l’Écologie et des Résistances menaçait d’entraver la reprise des travaux de la Liaison Intercommunale d’Évitement Nord de Montpellier (LIEN), le préfet de l’Hérault a mené vers sept heures du matin ce jeudi 22 octobre, l’expulsion par des forces de gendarmerie d’une dizaine de personnes dormant sur les lieux. Aussitôt, la pelle mécanique s’est mise en branle et s’est méthodiquement appliquée à détruire la petite bâtisse méridionale cachée dans les garrigues et expropriée par le Département.

Une expulsion sur des fondements illégaux ?

Les gendarmes ont d’abord laissé les personnes récupérer leurs affaires dans la maison, avant de procéder à l’interpellation de l’une d’entre elles et de convier les autres à les suivre en audition libre dans plusieurs gendarmeries. Un rassemblement de soutien a eu lieu devant celle de Saint-Gély-du-Fesc où une personne était convoquée à 14h, avant d’être finalement placée en garde à vue. Selon nos informations, une troisième personne a été également placée en garde à vue.

Photo postée par le collectif de la MÉR sur Facebook

Image France 3 Occitanie

Contactée, l’avocate suivant le collectif de la MÉR s’alarme d’une possible violation du droit par cette intervention, qui se serait produite après le délai de flagrance permettant de procéder à l’expulsion sans jugement. Les militant·es occupant la ZAD avaient en effet fourni aux gendarmes venus reconnaître l’occupation un dossier de preuves de leur présence sur les lieux depuis le 6 octobre.

Alors que des mouvements et des politiques commençaient à se positionner et que la majorité socialiste et EELV gardaient un silence radio, la ZAD s’installait doucement dans le paysage médiatique. Le Département a de toute évidence voulu tuer dans l’oeuf le projet qui promettait un lieu de luttes ouvert aux…

Auteur: Jude
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