Il a été reproché à Geneviève Legay de participer à une manifestation interdite. Or, la Cour administrative d’appel de Marseille a fini par reconnaître en 2022 que cette manifestation du 23 mars 2019 n’aurait pas dû être interdite. Il n’y avait aucune raison de l’interdire parce que toutes les manifestations précédentes à Nice avaient été pacifiques.
Malheureusement, on l’a vu ces derniers mois, les interdictions préfectorales de manifestation deviennent une pratique très courante et deviennent un prétexte pour réprimer les manifestants, peu importe les conséquences, et peu importe si une dame qui n’a strictement rien fait à part revendiquer le droit de manifester, se retrouve au sol, la tête en sang.
Quand les manifestants sont arrivés sur la place Garibaldi, ils ont été immédiatement nassés, ce qui est une autre manière de les empêcher de manifester. Alors que la nasse est de plus en plus systématiquement pratiquée, la France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour une nasse à Lyon en 2010, la CEDH estimant qu’elle constituait une violation des libertés de circulation, de réunion et d’expression.
La charge qui a grièvement blessé Geneviève n’avait aucune raison d’avoir lieu. Comme l’a dit le capitaine de gendarmerie, qui avait refusé les ordres illégaux de M. Souchi, il n’y avait aucune raison de mener cette charge, qui était disproportionnée étant donné que la foule était calme. De plus, quand Geneviève est tombée au sol, le commissaire Rabah Souchi a empêché les street medics de lui porter secours. Dix secouristes bénévoles ont été menottés et ont passé 10h en garde à vue ! Pourtant, la seule fonction des street-medics est de porter secours aux blessés, et pas seulement aux manifestants : parfois ce sont des policiers qui sont secourus.
Dans cette affaire, on retrouve un grand nombre de similitudes avec d’autres affaires de violences…
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Auteur: Raphael Pradeau