L’Afrique de l’Ouest confrontée à une crise des armes légères : pourquoi certains pays parviennent-ils mieux à la gérer que d’autres ?

Les recherches ont montré qu’à l’échelle mondiale, les armes légères augmentent la probabilité, l’intensité et la durée des conflits.

Les armes légères et de petit calibre sont responsables de la plupart des décès liés aux conflits sur le continent africain. On estime que 100 millions d’armes légères circulent en Afrique. Environ 8 millions sont entre les mains d’acteurs non étatiques en Afrique de l’Ouest.

En 1998, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a établi le premier moratoire au monde sur les armes légères et de petit calibre. Il est devenu une convention juridiquement contraignante en 2006.

Dans un récent article, j’ai évalué la manière dont les membres de la CEDEAO ont appliqué la convention sur les armes légères et de petit calibre. Le respect de la convention varie d’un pays à l’autre et l’article s’intéresse à la légitimité politique nationale pour expliquer ces différences.

J’ai utilisé les études de cas du Ghana et de la Côte d’Ivoire pour appuyer cette explication.

L’étude a révélé que la légitimité politique nationale était primordiale pour une application et un respect efficaces. La légitimité influence le comportement des États et des groupes nationaux. Un manque de légitimité peut conduire à des achats illégaux d’armes légères et de petit calibre.

Les résultats suggèrent que la légitimité politique est importante pour la capacité des États à mettre en œuvre des accords de sécurité collective tels que celui sur les armes légères et de petit calibre. Les membres de la CEDEAO qui ont des problèmes de légitimité doivent être soutenus dans la mise en œuvre, car ils ne peuvent pas le faire individuellement.

La légitimité de l’État comme facteur de différenciation

Lorsqu’un État est considéré comme légitime, c’est parce que ceux qui détiennent le pouvoir l’ont obtenu par des moyens largement acceptés et l’exercent de…

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Auteur: Daniel Banini, Researcher and analyst, Eastern Illinois University