L’Afrique du Sud se dirige vers un gouvernement de coalition : incertitudes pour la politique étrangère du pays

Après les élections du 29 mai en Afrique du Sud, le Congrès national africain a perdu la majorité électorale qu’il détenait depuis 30 ans, mais reste le parti ayant le plus grand nombre de sièges au parlement. Cela en fait un partenaire clé dans la formation d’un gouvernement de coalition.

Pendant 30 ans, l’ANC a disposé d’une majorité confortable qui lui a permis de façonner la politique nationale et internationale. L’approche de l’administration sortante en matière de politique étrangère s’est récemment affirmée. Elle a cherché à négocier la paix dans la guerre Russie-Ukraine et a déposé un dossier de génocide auprès de la Cour internationale de justice contre l’invasion de Gaza par Israël. Bien que populaire, l’action contre Israël pourrait avoir divisé les Sud-Africains, dont certains sont plus préoccupés par l’économie, tandis que d’autres soutiennent Israël.

Avec 40 % des sièges parlementaires nationaux, l’ANC devra négocier ses positions politiques avec son ou ses partenaires de coalition. Les trois principaux prétendants au partenariat avec l’ANC sont l’Alliance démocratique, le Parti uMkhonto weSizwe et les Combattants pour la liberté économique. Ces partis occupent les deuxième, troisième et quatrième places en termes de sièges parlementaires.

En tant que politologue ayant étudié le lien entre la politique électorale de l’Afrique du Sud et son engagement dans l’évolution de l’ordre mondial, je m’attends à ce que la politique étrangère de l’Afrique du Sud soit l’un des points de négociation lorsque l’ANC s’engagera auprès de divers partenaires de coalition potentiels.

Cela est important car, au cours des trois dernières décennies, la communauté internationale a appris à connaître la position de l’Afrique du Sud sur des questions géopolitiques majeures. En particulier, le pays a été un acteur clé dans le réalignement du pouvoir mondial, en partie grâce à son appartenance au groupe…

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Auteur: Bhaso Ndzendze, Associate Professor (International Relations), University of Johannesburg