L’aéroport d’Heathrow, au Royaume-Uni, consomme actuellement plus d’énergie que l’ensemble de la Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest. Bien que l’Afrique représente moins de 4 % de l’ensemble des émissions mondiales de gaz à effet de serre, bon nombre de ses pays sont confrontés à des menaces importantes liées au changement climatique, notamment l’augmentation des sécheresses, des inondations, des vagues de chaleur et des mauvaises récoltes potentielles.
Le changement climatique coûte au continent 5 à 7 milliards de dollars par an, un chiffre qui devrait atteindre 50 milliards de dollars d’ici 2030.
Selon les estimations, son impact pourrait faire passer 50 millions d’Africains sous le seuil de pauvreté, tandis que 100 millions risquent d’être déplacés. Dans le même temps, environ 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’énergie qui est enssentielle pour le développement économique.
Il est primordial de s’attaquer au double impératif du développement durable – répondre aux besoins du présent sans impact négatif sur l’avenir – et de la croissance économique en Afrique. Il s’agissait d’un thème central du premier Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu à Nairobi en septembre dernier. Cependant, ces défis sont généralement perçus comme diamétralement opposés et souvent abordés séparément. Cette conversation doit changer. Nous devons reconnaître que le développement durable et la croissance économique sont interdépendants – l’un ne va pas sans l’autre.
D’après mes recherches sur le rôle des entreprises multinationales dans le développement des marchés émergents au cours de la dernière décennie, ce qui manque dans les débats, ce sont des réponses à la question à laquelle sont confrontés de nombreux pays africains riches en matières premières : doivent-ils utiliser leurs ressources naturelles pour le développement et préserver l’environnement, ou doivent-ils…
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Auteur: Lite Nartey, Affiliate Professor of Strategy, INSEAD