L’Afrique regorge de chauves-souris, mais leurs fossiles sont rares : pourquoi les rares données existantes sont importantes

L’Afrique abrite plus de 20 % de la population mondiale de chauves-souris. Le continent compte plus de 200 espèces. L’Afrique du Sud se distingue par sa diverisité, avec 72 espèces de chauves-souris.

En tant que zoologiste, j’ai étudié les chauves-souris pendant de nombreuses années. En me penchant récemment sur les fossiles d’Afrique du Sud, j’ai commencé à m’interroger sur les fossiles de chauves-souris. Étant donné l’incroyable biodiversité du continent en matière de chauves-souris, j’étais persuadée que les archives fossiles du pays regorgeraient d’ossements de chauves-souris.

Je me trompais. Bien qu’il semble y avoir de nombreux fossiles de chauves-souris à partir de l’époque du Pléistocène (il y a environ 2,58 millions à 11 700 ans), la base de données sud-africaine de fossiles de chauves-souris datant d’avant le Pléistocène est étonnamment peu abondante par rapport à l’Europe et aux États-Unis. En poussant plus loin mes recherches, j’ai découvert les mêmes résultats pour le reste du continent.

Pourquoi l’Afrique, aujourd’hui si riche en biodiversité de chauves-souris, offre-t-elle si peu d’indices sur le passé de ces créatures ? Dans un article publié récemment dans le South African Journal of Science, j’ai émis quelques hypothèses éclairées sur la rareté des fossiles de chauves-souris sur le continent. Il semblerait que les fossiles de chauves-souris soient rares en Afrique, principalement parce que les chauves-souris vivaient dans des endroits où les conditions n’étaient pas propices à la préservation des fossiles. En outre, leurs os très délicats sont difficiles à trouver et risquent d’être endommagés lors de leur découverte.

Certains se demanderont peut-être pourquoi nous devrions nous intéresser aux fossiles de chauves-souris, ou à leur absence. La rareté des fossiles de chauves-souris est plus qu’une énigme paléontologique : elle a des répercussions sur les stratégies de conservation…

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Auteur: Mariëtte Pretorius, Science Communication Officer, GENUS, University of the Witwatersrand