L’agriculture sacrifiée

« Dans la sphère de l’agriculture, la grande industrie fait disparaître le paysan et lui substitue le salarié. La production capitaliste détruit non seulement la santé physique des ouvriers urbains mais trouble encore la circulation matérielle entre l’homme et la terre, en rendant de plus en plus difficile la restitution de ses éléments de fertilité, des ingrédients chimiques qui lui sont enlevés et usés sous forme d’aliments, de vêtements… » (1)

150 ans plus tard, ces mots sont toujours autant d’actualité. L’écologie est devenue le bouc émissaire des gouvernements et de l’agro-industrie productiviste. L’accord entre le Premier ministre, Gabriel Attal, et le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est caricatural. Ce dernier est plus marqué par son diplôme d’école de commerce que par ses pratiques agricoles. Les hectares de céréales cultivées cachent sa présidence du leader français des huiles, le groupe Avril.


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En 2022, 9,5 milliards d’euros d’aides agricoles ont été distribués à la France. Mais ces aides, premier pilier de la politique agricole commune (PAC), financent essentiellement les gros producteurs, créant des inégalités. Selon l’Insee, 18 % des paysans vivent en dessous du seuil de pauvreté pendant que, selon Mediapart, Arnaud Rousseau a perçu, rien que de la PAC, 173 441 euros d’aides en 2021. Sans compter que les revenus issus des participations dans les sociétés de l’agroalimentaire ne sont jamais inclus (2).

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« Arnaud Rousseau, un poids lourd de l’agrobusiness pour diriger la FNSEA », Amélie Poinssot, 27…

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Auteur: Jérôme Gleizes