Dans beaucoup de projets agrivoltaïques, les cultures disparaissent au bout de quelques années, ou deviennent un alibi, au profit des panneaux déployés. Les terres agricoles deviennent donc la proie d’entreprises de production d’énergie, avec la complicité de la FNSEA, présente dans les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER).
Le développement de tels projets se multiplie depuis quelques années, et, récemment, profitant de la loi relative à l’Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables , et de l’objectif donné par Emmanuel Macron de 100 GW de puissance solaire installée pour 2050. Or l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) estime que le gisement potentiel en toitures est suffisant pour répondre à cet objectif. Cependant, les industriels préfèrent les terres agricoles, pour lesquelles le coût de déploiement serait plus faible.
L’agrivoltaïsme fausse le prix du foncier. En effet il est beaucoup plus rentable de louer des terres pour le photovoltaïque, plutôt que pour les cultiver. Un paysan, au moment de sa retraite, préférera louer ses terres à un industriel plutôt que de rechercher un successeur.
Par ailleurs, l’impact du rayonnement des courants électriques sur les animaux est peu étudié , notamment concernant les abeilles. On sait que les bovins y sont dix fois plus sensibles que les ovins , et vingt fois plus que les humains.
Les projets d’agrivoltaïsme sont de plus en plus nombreux , les luttes locales contre ces projets aussi. Lors du rassemblement des Résistantes au Larzac en août 2023, une assemblée générale a été organisée sur cette thématique. Un collectif national s’est créé. Une tribune , signée par plus de 350 organisations, dont plusieurs comités locaux d’Attac, a été publiée, puis une pétition pouvant être signée par tous et toutes a été largement diffusée.
Gilles Sabatier
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Auteur: Gilles Sabatier