Laïcité et policiers : leurs dieux, leurs maîtres

Du point de vue du droit, la police semble même plus hiérarchisée que beaucoup d’administrations. La raison en est que la hiérarchie n’est pas simplement un principe d’action, mais aussi un principe de contrôle. Soumettre la police à des hiérarchies, c’est lui donner cette colonne vertébrale sur laquelle glisse les ordres, remonte les informations, mais c’est aussi la contenir dans les limites du droit dont certains chefs sont les garants.

Jean-Jacques GLEIZAL, Police & Hiérarchie, Psychologie et Science Administrative

Dans notre société occidentale fragmentée, le rôle de la police est de plus en plus remis en cause. L’image d’une police laïque, apolitique, empathique et populaire, se dissout, se lacère, sous la propagande violente des États et leurs gouvernements, qui, au service des élites, creusent le fossé entre la police et la population. La France, plongée dans une “dérive sécuritaire inédite”, qui génère plus d’extrêmes et d’injustices que de paix sociale, se voit confrontée à des manifestations sans fin. De l’autre côté, la police, doit retenir “à tout prix” un bouleversement social antagoniste, qui finit par avoir de lourdes conséquences : un “crescendo” de la violence et de la radicalisation dans les forces de l’ordre.

Depuis plusieurs années, le plus souvent “par hasard”, des citoyen·nes et journalistes s’étonnent, de la quantité de symboles violents, religieux, nazis ou fascistes, qui sont exhibés sur par des policiers sur leurs uniformes, dans leurs bureaux ou directement sur leurs corps. Des symboles, des tatouages, “effrayants“, portés par des agents censés être les gardiens de la paix.

La récurrence de ces soi-disant « dérives non-réglementaires », ainsi nommées par les services de police, parle d’une institution colonisée par des personnes au caractère violent, qui insistent à mettre en avant leurs croyances religieuses et belliqueuses. Une “histoire sans fin” qui soulève systématiquement des interrogations sur la capacité de la hiérarchie de police à se faire entendre. Plus inquiétant encore, se dessine l’idée d’une institution qui se sent tellement “protégée”, qu’elle finit par se lâcher et relativiser ce genre de dérives nocives au bon déroulement de la démocratie.

Laïcité : “policing” les autres, mais pas soi-même

Le mot laïcité fait trembler la société française pendant ce quinquennat terrifiant de Macron. Jamais la laïcité n’a perdu autant de valeur, jamais la laïcité n’a fait autant de…

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Auteur: Ricardo Parreira