Laïcité, sécurité, décroissance, nucléaire… ce qui s'est dit dans le débat des écologistes

Aucun doute, les écolos sont devenus des personnalités politiques comme les autres. Les cinq candidats à la primaire du pôle écologiste – Delphine Batho, Jean-Marc Governatori, Yannick Jadot, Éric Piolle et Sandrine Rousseau – ont débattu ensemble pour la première fois, dimanche 5 septembre, lors d’une émission organisée par France Inter, France Télévisions et Le Monde. Et étonnamment, les échanges n’ont pas été centrés sur les thèmes de climat, de biodiversité ou de transformation de la société.

Dans la première partie du débat, les journalistes ont préféré questionner longuement les candidats sur la sécurité et la laïcité. « Est-ce qu’on pourrait parler d’écologie ? », a fini par recadrer, agacée, la députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho. Reporterre vous résume le débat en cinq points.

  • Une ambiance pacifique entre les candidats

Cela pourrait sembler anecdotique mais le ton courtois entre les cinq prétendants tranchait avec l’atmosphère parfois observée lors d’élections internes dans d’autres partis. Pendant près de deux heures, les candidats ont échangé tranquillement, en évitant les attaques personnelles. Depuis le début de la campagne, ils se sont d’ailleurs refusé à critiquer publiquement leurs adversaires. Le but : prouver le sérieux des écologistes et leur capacité à gouverner. « Je ne participerai pas à nous abîmer collectivement avec une primaire, où les phrases assassines, les guerres picrocholines prendraient le dessus. Nous devons être à la hauteur des défis qui sont devant nous », a déclaré le député européen Yannick Jadot.

Le maire de Grenoble Éric Piolle et l’eurodéputé Yannick Jadot (Europe Écologie — Les Verts). « Je ne participerai pas à nous abîmer collectivement avec une primaire où les phrases assassines prendraient le dessus », a assuré le député européen. Capture d’écran chaîne YouTube France Inter.

Seules petites tensions à noter : Delphine Batho a levé les yeux au ciel lorsque l’économiste Sandrine Rousseau a affirmé qu’on n’émancipait pas les femmes en interdisant le crop top (un tee-shirt dévoilant le nombril) ou le voile – la députée a ensuite dénoncé des « pressions » exercées sur certaines femmes pour porter le voile. Le conseiller municipal de Nice, Jean-Marc Governatori, a quant à lui laissé planer le doute sur son futur soutien (ou non) au vainqueur de la primaire.

  • Des questions focalisées sur la sécurité et la laïcité

On aurait pu se croire à une primaire de la…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre