L’album comprend des reprises de 10 chansons pop et rock classiques, dont « Wild Horses » des Rolling Stones et « The Unforgiven » de Metallica, réimaginées en inuktitut. L’inuktitut est la première langue de 33 790 Inuit au Canada, selon le recensement de 2021.
La nomination d’Elisapie est une bonne occasion de réfléchir à la situation de l’inuktitut et à la manière dont les œuvres de création, y compris la musique, contribuent à sa promotion.
Notre travail porte sur la transmission intergénérationnelle de l’inuktitut. Nous partageons les perspectives d’un Qallunaaq (non-Inuk), professeur de linguistique à l’UQAM (Richard), et d’une enseignante Inuk (Sarah) à Puvirnituq, au Nunavik, en mettant l’accent sur les expériences personnelles de Sarah au sein de sa communauté.
Ensemble, nous avons donné des cours destinés aux enseignants inuit à Puvirnituq et à Ivujivik. Nous sommes également tous deux affiliés à un groupe de recherche axé sur l’éducation autochtone et basé à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.
La musique en inuktitut
Sarah fait remarquer que :
J’ai été impressionné par la capacité d’Elisapie à faire coïncider les longs mots en inuktitut avec le rythme de la musique ; elle l’a fait avec tellement de précision. Cela m’a ramené dans les années 1980, à l’époque où je grandissais. J’aurais aimé que des chansons comme celles-ci soient interprétées à l’époque. Cela a pris beaucoup de temps, mais cela montre que rien n’est impossible. Les chansons sonnent si naturelles en inuktitut.
Le jour où nous avons parlé de cette histoire, Sarah s’est souvenue :
J’étais au festival de la neige hier à [Puvirnituq], et certains adolescents connaissaient toutes les paroles de ses chansons et…
Auteur: Richard Compton, Professor, Department of Linguistics, Université du Québec à Montréal (UQAM)