L’Amazonie risque de plus en plus vite de se transformer en savane

Depuis quelques années, les scientifiques lancent l’alerte sur le point de non-retour que pourrait atteindre la forêt amazonienne, à force de déforestation, feux de forêt mais aussi des sécheresses qui limitent le phénomène d’évapotranspiration, indispensable à sa survie. Une nouvelle étude le confirme : il est désormais fort probable que le poumon vert de la planète se transforme un jour en savane, et ce bien plus rapidement qu’auparavant.

A l’heure de la crise écologique, de nombreuses études scientifiques s’intéressent désormais au point de non-retour des écosystèmes, cet instant où leur état de dégradation est tel qu’ils ne sont plus capables de se régénérer.

Lundi 7 mars, une nouvelle étude parue dans la revue scientifique Nature est venue confirmer les pires craintes sur la survie de l’Amazonie : en 20 ans, les trois quarts de la forêt amazonienne ont perdu une grande partie de leur capacité de résilience, une menace terrible pour le devenir de cet écosystème crucial dans l’équilibre terrestre.

Pour parvenir à ces résultats, les trois chercheurs de l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, de l’Institut de recherche sur les impacts climatiques à Postdam et de l’université technique de Munich, en Allemagne, ont analysé des images satellite de ces vingt dernières années, marquées par des incendies et deux sécheresses majeures en 2005 et en 2010 durant lesquelles l’Amazonie a émis plus de carbone qu’elle n’en a stocké.

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Ces nouveaux travaux viennent s’additionner aux derniers rapports du GIEC, spécifiant que le manque de précipitations va gravement s’accentuer dans les prochaines années, sans une réduction massive des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Or, plus un écosystème est grand, et plus il va changer lentement, mais de façon disproportionnée et irréversible à échelle de vie humaine, ainsi que l’expliquait cette étude de mars 2020.

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Les chercheurs se sont surtout intéressés à la présence en eau, l’évolution de l’état général de la végétation et l’activité photosynthétique des espèces. Si la perte de résilience de l’écosystème est plus prononcée dans les zones les plus sèches, où l’activité humaine est plus intense et notamment…

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Auteur: Laurie Debove