L’ambition environnementale de la Commission européenne fragilisée par la pression de certains lobbies, états membres et eurodéputés!

European Commission President Ursula von der Leyen delivers a speech on September 14, 2022. (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP)

 

La Commission européenne subit une pression visible et croissante de la part des lobbies de l’industrie chimique, de certains Etats membres et d’eurodéputés hostiles à la transition agricole et environnementale présentée par la Commission. Comme en témoignait hier l’article paru dans Le Monde, le report de la révision du règlement REACH, du fait de cette pression, est une mauvaise nouvelle aux lourdes conséquences (retrouvez notre note ici).

Et ce n’est ici qu’un exemple parmi d’autres de cette pression accrue  qui porte ses fruits ! Ainsi, le projet d’interdiction d’exporter des produits contenant des pesticides nocifs interdits sur le sol européen pour cause de leur dangerosité et pour lequel la Commission s’était engagée en octobre 2020 à « montrer l’exemple »  ainsi qu’à « veiller à ce que les produits chimiques dangereux interdits dans l’Union européenne ne soient pas produits pour l’exportation » ne semble plus être une priorité ! Cette ambition n’apparaît pas dans le programme publié ce 18 octobre 2022. Cela signifie que les pays européens pourront continuer d’exporter impunément des produits nocifs et dangereux à l’étranger alors même que la législation européenne les interdit sur son territoire.

Au vu de ces mises à jour, nous ne sommes que plus inquiets encore concernant le règlement SUR sur les pesticides. Ce dernier vise à diviser de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030. Les nouvelles ambitions affichées dans ce projet de Règlement engendrent de fortes attaques et crispations de la part des opposants au projet, notamment sur la définition des zones sensibles et l’indicateur utilisé. 

Contexte nous informe qu’hier, le PPE, parti de droite du parlement européen, interpellait la Commissaire de la Santé, Stella Kyriakides, sur leur volonté de retirer la proposition de règlement sur les pesticides. 

Herbert Dorfmann, porte parole du PPE, s’exprimait ainsi : « Amender la proposition ne serait pas suffisant car elle est fondée sur l’idée que les agriculteurs utilisent aujourd’hui des pesticides sans en avoir la nécessité. » D’après lui, une solution serait que l’exécutif retravaille sa copie et l’inclue dans un « paquet » qui comprendrait également la législation sur les nouvelles techniques d’édition génomique.

Le règlement SUR est une avancée considérable pour…

La suite est à lire sur: www.generations-futures.fr
Auteur: inesledevehat