Women est un film sur la relativité de l’amour, sur la relativité des points de vue sur l’amour et… ce qu’on peut faire avec ça. Le film The Women de Cukor (1939) raconte l’histoire d’une héroïne, Mary, et, très classiquement, l’histoire d’un apprentissage. Ce dont elle fait l’expérience, et dont elle doit surmonter les conséquences, c’est qu’il n’y a pas d’absolu en amour. Comme le révèle l’aventure qu’a Stephen, son mari, avec une vendeuse de grand magasin, il est possible, dans le cadre idyllique d’un mariage qui semble parfait, de tomber éperdument amoureux d’une autre femme, de mentir à sa femme, et même de divorcer, alors même qu’on l’aime toujours.
Face à cette réalité, comment réagir ? Si l’absolu d’un amour qui durerait toujours et fonctionnerait pour toujours sur une confiance et une transparence totales, sur un désir et une tendresse exclusifs, n’existe pas, est-ce à dire que l’amour est impossible et qu’il faut y renoncer ? Faut-il avoir un point de vue réaliste, et reconnaître que l’amour ne se réduit pas à la rencontre désintéressée et la reconnaissance mutuelle de deux personnalités, mais que s’y jouent des désirs sexuels, ou encore des stratégies sociales, qui obéissent à d’autres règles ? Par ailleurs, si l’amour n’est pas donné une fois pour toutes, mais se conquiert et se perd, quelle est la place de la stratégie dans les relations amoureuses ? Enfin, si, dans les relations amoureuses, la femme est aussi amenée à rencontrer la domination masculine, comment et à quel prix va-t-elle apprendre à la combattre ? Bref, comment renoncer à ses illusions, comment dans le même temps résister puis s’affirmer, tout en restant humaine et humaniste ? C’est à travers les décisions de l’héroïne et son évolution psychologique que le film pose toutes ces questions, et esquisse quelques réponses.
Quelques réponses, mais pas une…
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Auteur: Sylvie Tissot