Landes : des habitants seuls face à un méga-projet de ligne Très Haute Tension

L’Etat français, l’Espagne et l’Union européenne lancent un projet électrique titanesque jamais réalisé auparavant. Inelfe est un projet d’interconnexion et d’échange électrique, long de 400 Km et d’une capacité de 5000 mégaWatts, soit la puissance de deux centrales nucléaires. Il prévoit de relier la France et l’Espagne via une ligne Très Haute Tension (THT) de 400 000 Volts entre Bordeaux et Bilbao. D’un coût d’1,7 milliards d’euros, le projet bénéficie d’une subvention européenne de 578 millions d’euros dont le montant devait lui permettre de franchir le grand canyon maritime au large de Capbreton. Face à des difficultés techniques, la société RTE en charge du projet a décidé d’abandonner cette option pour un passage terrestre en plein milieu des habitations et devant des écoles. En découvrant ce nouveau tracé, les habitants ont lancé une énorme fronde pour que le réseau n’impacte ni les populations, ni la faune et la flore. Leur exigence : respecter le principe de précaution pour limiter les risques sanitaires et environnementaux. Alors qu’aucune étude n’existe sur les conséquences pour la santé d’un tel projet en courant continu, ils le clament haut et fort : ils refusent d’être des cobayes.

L’interconnexion électrique France-Espagne par le Golfe de Gascogne est un projet colossal, jamais réalisé auparavant dans le monde, reliant Cubnezais, en Gironde, à Gatixa, au nord de Bilbao via une ligne Très Haute Tension (THT) de 400 000 Volts et longue de 400km.

Ce projet est porté par Inelfe, une société mixte entre REE (Réseau Electrique d’Espagne) et le français RTE (Réseau Transport d’Electricité), afin de doubler les capacités d’échange d’électricité entre les deux pays pour alimenter jusqu’à 5 millions de foyers.

Initialement pensé pour se déployer uniquement au fond des océans, les ingénieurs du projet se seraient heurtés à des difficultés techniques dans un canyon sous-marin méconnu mais gigantesque : le gouf de Capbreton. En cause : l’instabilité du sol relevée par des études mandatées par Inelfe, ayant trouvé des glissements de terrain importants.

En découvrant le nouveau « Fuseau de Moindre Impact (FMI) », stupeur parmi les habitants : Inelfe prévoit de faire passer le câble, transportant l’équivalent de deux centrales nucléaires, en plein milieu des habitations, devant deux écoles et une crèche, dans les villes de Seignosse, Hossegor et Capbreton. Un collectif citoyen s’est…

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Auteur: Laurie Debove