L’année 2022 se termine comme elle a commencé

L’année 2022 se termine comme elle a commencé. Si en décembre 2021 le film Don’t Look Up avait mis en exergue le déni climatique dans lequel nous sommes, l’année 2022 restera comme une parfaite illustration de ce dernier. Aussi difficile que cela soit, faire le bilan est indispensable. Comprendre ce qu’il s’est passé. Ce qu’il ne s’est pas passé, et comment faire pour que les lignes bougent.

Une cécité mondiale

Toute l’année, les occasions se sont multipliées pour prendre conscience de la situation dans laquelle est l’humanité. Les avertissements se sont inlassablement répétés. Entre les 2e et 3e volets du dernier rapport du GIEC, les 5e et 6e limites planétaires officiellement franchies, les alertes en Antarctique, en Amazonie, les deux mois de canicule en Inde et au Pakistan, les sécheresses historiques aux Etats-Unis et en Europe, les inondations mortelles en Afrique de l’Ouest et au Pakistan…

Avec des informations aussi graves, vous pourriez penser que les Etats et multinationales auraient mis le pied sur le frein et réfléchi aux conséquences de leurs activités. Mais rien de tout cela n’est arrivé. Rien n’a arrêté la bêtise de prospérer. Entre Jeux Olympiques d’hiver avec 100% de neige artificielle, défilé de luxe de 15mn en plein désert et Coupe du monde de football dans des stades climatisés, la fête a continué pendant que les morts s’accumulaient.

Les films, le football, la bière et surtout, le jeu, formaient tout leur horizon et comblaient leurs esprits. Les garder sous contrôle n’était pas difficile”. 1984, George Orwell

Même la guerre en Ukraine n’a pas aidé. Une guerre uniquement possible parce que Vladimir Poutine profite de notre dépendance aux énergies fossiles, que l’Union Européenne a continué de financer toute l’année à hauteur de plus de 100 milliards d’euros. Une double peine terrible, puisqu’en plus de financer un dictateur meurtrier, nous alimentons le réchauffement climatique. C’était pourtant l’occasion ou jamais de se rendre compte du rôle de l’énergie et de la dépendance de nos pays aux énergies fossiles. Les morts et les alertes des scientifiques n’ont rien changé, et plutôt que de réduire la consommation, nous avons juste changé de fournisseur.

Malgré une économie chinoise au ralenti, et alors qu’elle compte pour plus de 30% des émissions annuelles mondiales, les émissions dans le monde étaient toujours en hausse sur les dix premiers mois de l’année 2022 : +1.8% vs 2021, +9.8% vs 2020 et +2.5% vs 2019.

Ces…

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Auteur: Bon Pote