Les médias et un grand nombre de personnalités politiques ne cessent d’asséner comme une évidence que l’antisémitisme serait passé à gauche, en particulier du côté de la gauche radicale (LFI, NPA, etc.). Pourtant, non seulement les formes explicites, revendiquées et théorisées de l’antisémitisme continuent d’être promues par l’extrême droite, dans ses différentes franges extra-parlementaires, mais les structures fondamentales de la pensée antisémite restent centrales dans la vision du monde des droites, même si elles se trouvent en bonne partie déplacées dans le discours islamophobe contemporain.
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Défendre la liberté de la presse ?
Depuis le 7 octobre, les procès en antisémitisme se multiplient dans les champs politique et médiatique contre Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise et plus largement ce que les médias nomment « l’extrême gauche » (en y incluant LFI, qui renvoie pourtant à une toute autre tradition).
Ce fut d’abord la réaction de LFI à l’attaque du 7 octobre qui fut taxée d’antisémite – en raison du choix de parler de « crimes de guerre » plutôt que de « terrorisme » et en appelant au cessez-le-feu plutôt qu’à un soutien inconditionnel à Israël. C’est plus récemment la critique adressée par Jean-Luc Mélenchon à Ruth Elkrief sur Twitter-X qui a suscité une levée de boucliers et, à nouveau, des accusations d’antisémitisme. Même le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a joué sa partition dans l’orchestre de la calomnie en accordant une protection policière à Mme Elkrief, afin de donner une apparence de réalité au danger qui pèserait sur elle depuis le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
Ce faisant, on passe sous silence le fait que le tweet de Jean-Luc Mélenchon répondait au comportement d’inquisitrice adopté par Ruth Elkrief face à Manuel Bompard, enjoignant notamment ce dernier à reconnaître qu’il était scandaleux de qualifier…
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Auteur: redaction