Au cours de débats divers et variés, de nombreux militants se sont régulièrement retrouvés confrontés à un argument bien pratique, mais fallacieux, celui de… « l’appel à la nature ». Utilisé pour justifier tout et n’importe quoi lorsque l’on ne sait pas faire autrement, il s’agit cependant d’un sophisme certain. Décryptage.
Lorsqu’un contradicteur se sent poussé dans ses retranchements, il est parfois tenté de jouer la carte de « l’appel à la nature ». « Dans la nature, le lion mange la gazelle, donc on peut tuer des vaches » est une réponse par exemple souvent opposée aux véganes. Ainsi, une chose serait bonne parce qu’on la retrouve dans la « nature ». Un raisonnement qui pose évidemment problème puisqu’il n’existe aucune définition claire de ce concept de « nature » et que chacun mettra ce qu’il veut à l’intérieur de ce mot pour arriver à ses fins.
Ce qui est naturel est bon, vraiment ?
Cette réflexion part d’abord du principe que tout ce qui est « naturel » est bénéfique et sain. Pourtant, en y songeant quelques instants, il est aisé d’identifier bon nombre de phénomènes naturels néfastes pour l’humanité. Que dire par exemple des épidémies, des ouragans, ou des tremblements de terre ?
À l’inverse, bon nombre de procédés dits « non naturels » se sont révélés plutôt positifs pour la condition de notre espèce. C’est le cas par exemple de la médecine, des vêtements, de la cuisson des aliments, de l’écriture, ou encore de la maîtrise de l’électricité. Ainsi, toute chose n’est pas à apprécier en fonction de son origine, mais plutôt par le prisme de ce qu’elle peut apporter aux vies et éventuellement des dégâts qu’elle peut causer à l’ensemble du vivant sur la planète.
Comment définir ce qui est « naturel »
Cette question pose en outre une difficulté supplémentaire puisqu’il est…
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Auteur: Victoria Berni