L'appel de Belfort : stop au saccage des emplois et de l'industrie en France

« Nous assistons chaque jour au dépeçage en règle de l’emploi industriel de proximité au profit de conglomérats mondiaux », dénoncent plus de soixante personnalités dont de nombreux députés France insoumise, communistes, UDI, Génération.s, ainsi que d’anciens ministres socialistes. Pointant la complicité de l’Etat, ils lancent l’appel de Belfort pour « retrouver une souveraineté technologique, industrielle et énergétique ». Tribune publiée en exclusivité sur Basta !.

C’est décidément sans fin. Nous assistons chaque jour au dépeçage en règle, d’un coin à l’autre de l’hexagone, de l’emploi industriel de proximité au profit de conglomérats mondiaux, généralement américains. Ceux-ci délocalisent postes de travail et bénéfices, passant par une cascade de paradis fiscaux pour défiscaliser grâce à des montages opaques, et ainsi décupler les dividendes.

Verallia : 559 millions d’euros de profits vers son actionnaire, basé aux îles Caïmans

Tout ceci ne peut se faire sans un pilotage au plus haut niveau, incluant l’exécutif des entreprises, la haute fonction publique et des politiques au pouvoir. Ainsi le cas en cours de Verallia, l’ancien pôle verre de Saint-Gobain, qui a fait remonter en décembre dernier 559 millions d’euros de profits vers son actionnaire majoritaire le fonds d’investissement Apollo, basé aux îles Caïmans, l’un des paradis fiscaux les plus agressifs de la planète, après être partis de France et avoir transité par le grand duché du Luxembourg. En août 2020 Verallia annonçait le licenciement de 198 salariés, et la fermeture du four de production à Cognac, et en même temps, distribuait 100 millions d’euros de dividendes.

L’ancien président de Verallia Jean-Pierre Floris, lui, a trouvé un poste au ministère de l’Économie où il est devenu « délégué interministériel aux restructurations…

Auteur: Collectif
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