L'appel des résistants communistes : l'engagement antinazi des combattants de Stalingrad est plus actuel que jamais ! [80e anniversaire de Stalingrad – 4/02 – Paris ] — Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN, Hermine PULMERMACHER

Quand, prolongeant l’engagement antifasciste des Brigades internationales d’Espagne mises en place par le PCF à l’appel du Komintern, les militants communistes de France traqués à la fois par Vichy et par l’Occupant, engageaient la guérilla urbaine, impulsaient la grève patriotique des Mineurs du Nord et la Bataille du Rail, mettaient en place avec d’autres le Front National pour l’Indépendance et la Liberté de la France ou coorganisaient des Maquis de partisans harcelant l’Occupant, ces hommes et ces femmes issus pour l’essentiel de la classe ouvrière et de la paysannerie accomplissaient en conscience leur devoir patriotique ; pourtant, ils se sentaient le dos au mur tant il est vrai qu’au début de la guerre, le Troisième Reich et son « invincible » Wehrmacht semblaient irrésistibles. Et cela d’autant plus que de tous côtés, la trahison nationale courait au-devant de l’envahisseur nazi et que, en France même, l’oligarchie capitaliste qui, avant la guerre, déclarait ignoblement « préférer Hitler au Front populaire » menait contre le PCF interdit cette guerre sans merci qu’elle avait tant rechigné à mener contre les nazis. Or, à l’annonce de l’immense victoire de Stalingrad, véritable tournant stratégique de la guerre qui rendait définitivement l’initiative militaire au camp antifasciste, l’espérance changea de camp : nous, Résistants FTPF et FTP-MOI, eûmes dès lors la certitude que Hitler, Mussolini et tous leurs vassaux criminels seraient abattus, que le drapeau rouge frappé de l’emblème ouvrier et paysan flotterait tôt ou tard sur Berlin et que, de la sorte, pourrait enfin s’ouvrir pour notre peuple et pour tous les autres peuples d’Europe et du monde l’ère nouvelle de renaissance sociale et démocratique qu’annonçait, pour la France, le programme du CNR intitulé Les Jours heureux. C’est ainsi que, à l’issue de terribles sacrifices qu’avaient su consentir les FTPF et les FTP-MOI organisés par le PCF clandestin sous l’autorité de Jacques Duclos, de Benoît Frachon et de Charles Tillon, seront mis en place en 1945-47, période où les communistes Maurice Thorez, Ambroise Croizat, Marcel Paul, Laurent Casanova, François Billoux et Charles Tillon siégeaient au gouvernement et où Jacques Duclos présidait l’Assemblée nationale, la Sécurité sociale, les retraites par répartition, la généralisation des conventions collectives, les statuts du mineur et du fonctionnaire, la nationalisation d’EDF, de Renault, de la SNECMA, des Banques et des…

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Auteur: Léon LANDINI, Pierre PRANCHERE, Jean-Pierre HEMMEN, Hermine PULMERMACHER Le grand soir