Ce jeudi 15 février rentrera peut-être dans l’histoire des combats menés au nom des droits des femmes. Le Sénat doit examiner une proposition de loi portée par la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret sur l’arrêt menstruel. Les femmes de 15 à 45 ans qui ont des règles douloureuses pourraient ainsi bénéficier d’un ou deux jours d’arrêt par mois, sans perdre leur salaire. Des solutions graduées en fonction de la douleur : aménagements du poste et du temps de travail, recours au télétravail étendu puis arrêt menstruel si la personne n’est pas apte à travailler. Un suivi médical serait assuré par des gynécologues dans les centres municipaux de santé.
Il m’arrive de perdre la vue, c’est invalidant pour le travail.
Aurélie
Aurélie raconte souffrir de migraines pendant ses règles : « Il m’arrive de perdre la vue, c’est invalidant pour le travail, je ne peux tout simplement pas. » En septembre dernier, elle a demandé un certificat médical au cas où, un jour, ses règles l’empêcheraient d’aller travailler. À Saint-Ouen, où Aurélie travaille au service des archives, l’arrêt menstruel a été expérimenté. Pour elle, c’est un soulagement de savoir qu’elle peut demander un aménagement de dernière minute. « Tout est stipulé sur ma fiche de poste. J’ai bénéficié d’un jour en télétravail et je n’ai jamais demandé d’arrêt. Contrairement à ce que disent les réfractaires, les femmes n’abusent pas de ce droit. »
Ce dispositif dont a bénéficié Aurélie à Saint-Ouen a été lancé il y a un an par Karim Bouamrane, maire socialiste de la ville. Depuis, 15 autres communes – principalement de gauche – l’ont expérimenté auprès de leurs agentes. Une semaine avant le vote des sénateurs, les maires ayant mis en place l’arrêt menstruel se sont réunis lors d’une conférence de presse pour appeler à une « globalisation de l’arrêt…
La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Luna Guttierez