Nous sommes saoulés de propagande patronale. Pendant l’été, il y a eu la levée de boucliers contre le Smic à 1 600 € net. Des grands patrons, des politiciens et leurs chiens de garde médiatiques qui gagnent chaque jour 1 000, 2 000, et même 100 000 euros dans le cas du PDG de Stellantis, nous ont expliqué qu’un tel Smic allait ruiner les entreprises, provoquer des millions de chômeurs et mettre l’économie à genoux.
À peine nommé, Barnier a lancé sa campagne d’intox sur la dette de l’État : avec 3 200 milliards de dette, le pays serait au bord du gouffre, et nous sommes tous accusés d’être des enfants gâtés. Comme s’il n’y avait pas, d’un côté, des milliardaires plus riches que jamais, et de l’autre tous ceux qui triment du matin au soir, parfois sans arriver à joindre les deux bouts !
Et voilà maintenant une nouvelle salve de propagande, autour de la « crise de l’industrie ». Le salon de l’Auto a, en effet, été l’occasion d’un intense bourrage de crâne faisant croire que la filière allait très très mal. Le PDG de Renault, Luca de Meo, a affirmé que son groupe était « en mode survie ». Tavares, le PDG de Stellantis, a annoncé avec fracas que sa marge opérationnelle a été divisée par deux. Le Figaro a carrément parlé de « la descente aux enfers de Stellantis ».
Ce sont des menteurs. Ils crient avant d’avoir mal. La prétendue « descente aux enfers de Stellantis », c’est d’avoir réalisé 5,6 milliards d’euros de bénéfices pour le premier semestre 2024, au lieu du record de 11 milliards pour la même période de 2023. Si certains constructeurs ont produit moins de véhicules, ils les ont vendus à des prix bien plus élevés. Acheter une voiture neuve coûte en moyenne 8 000 à 10 000 € de plus qu’en 2019. Et de fait, les profits continuent d’être au rendez-vous.
Les lamentations sur les incertitudes liées à la voiture électrique et la concurrence chinoise, ont deux…
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