« L’art ne doit pas écraser les intérêts de l’enfant »

Bataille judiciaire autour de CE2. Après le signalement des trois députés Modem et Renaissance, dont Perrine Goulet, présidente de la délégation aux droits des enfants, à la procureure de Paris sur des soupçons de maltraitance, c’est au tour d’Arena Films, la société de production du film de Jacques Doillon, de menacer l’élue d’une plainte pour recel. Pour Politis, Perrine Goulet revient sur cette procédure. Elle dévoile aussi ses ambitions pour la création d’une commission d’enquête sur la situation des mineurs dans le cinéma et la mode. Et admet que le monde politique a été trop longtemps bercé par les promesses de rêve du cinéma.

D’après nos informations, la société de production du film CE2, Arena Films, a porté plainte contre vous pour recel. Quel est votre état d’esprit ?

« Les éléments qu’il m’a été donné de visionner doivent, à mon sens, être montrés à la justice. » (DR.)

Perrine Goulet : En effet, nous avons reçu un mail nous indiquant que la société de production allait déposer plainte. Nous n’avons toujours pas eu de confirmation de cette plainte de la part du parquet. Sur mon état d’esprit : j’accueille cette procédure de manière très sereine. Les éléments qu’il m’a été donné de visionner doivent, à mon sens, être montrés à la justice. C’est à elle, désormais, de trancher. Ce signalement, via l’article 40 de la procédure pénale, fait aussi partie de mes fonctions. Pour moi, cette démarche vise surtout à faire pression pour éteindre les interrogations que l’on pourrait avoir à propos des conditions dans lesquelles les castings se sont déroulés.

Est-ce une procédure bâillon de leur part, selon vous ?

Je ne sais pas quelle sont leurs véritables intentions. Je comprends toutefois qu’ils soient gênés à la perspective que ces images fassent le tour des rédactions. Car, en effet,…

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Auteur: Hugo Boursier