L’Assemblée Mondiale pour l’Amazonie : une grande première saluée !

43 peuples autochtones transitent entre le territoire brésilien et les pays voisins. La démarcation des frontières terrestres repose bien plus sur la présence militaire ou missionnaire que sur l’occupation multiethnique indigène. Dans la vie quotidienne, de nombreux peuples autochtones vivent sur un territoire partagé entre neuf pays différents : l’Amazonie. Les frontières nationales ne sont alors à leurs yeux qu’un simple caprice de colonisateur. Face aux menaces croissantes subies par le bassin amazonien et ses peuples, décuplées en cette pandémie, la mobilisation des peuples autochtones n’a que faire des frontières : elle doit être transnationale. C’est l’une des nombreuses réflexions auxquelles nous invite la première Assemblée mondiale pour l’Amazonie dans le contexte actuel de crise sanitaire.

L’idée d’organiser une Assemblée mondiale pour l’Amazonie est née des urgences provoquées par la crise sanitaire lors de la pandémie COVID-19 couplée à une augmentation des forces destructrices dans la forêt amazonienne. Cette mobilisation se veut nécessairement transnationale du fait des problèmes rencontrés par le territoire du bassin amazonien et ses populations dans leur ensemble. La nécessité d’une coopération internationale pour la protection de l’Amazonie et de ses peuples est reconnue depuis 1978, à travers le Traité de coopération amazonienne. En 1998, les mêmes pays ont signé un protocole d’amendement à celui-ci, créant l’Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO). Après les incendies de 2019 et une forte pression internationale, qui remettait en cause la capacité des pays à prendre soin du territoire amazonien, cette organisation a été jugée insuffisante et un nouveau pacte a été signé en novembre de la même année: le pacte de Leticia. À l’époque, les plans concrets pour atteindre les objectifs fixés laissaient déjà à désirer. Maintenant, dans le contexte de pandémie mondiale, l’attention des gouvernements à l’Amazonie et à ses habitants semble avoir diminué

L’Assemblée mondiale pour l’Amazonie, auto-convoquée, souhaite combler ces lacunes. Plus de 200 organisations des neuf pays amazoniens étaient présentes lors du lancement. Certains organisateurs de l’événement, qui s’est tenu du 18 au 19 juillet, ont donné une conférence de presse en ligne récemment. La conférence a été présentée par Pablo Solón, ancien…

Auteur : Camille Bouko-levy

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