À la Maison des sciences de l’homme de Paris Nord, à Saint-Denis, nombreuses sont les silhouettes à faire leur apparition en ce samedi matin pluvieux de novembre. Toutes ont fait le déplacement afin d’assister aux huitièmes rencontres annuelles des lanceurs d’alerte, organisées du 10 au 12 novembre par la librairie indépendante Le Presse Papier et plusieurs associations partenaires.
L’objectif de l’événement : montrer que “l’alerte est l’affaire de tous” et que “les lanceurs et lanceurs d’alerte sont des gens ordinaires”, expliquent les organisateurs, mais aussi revenir sur les droits et protections dont ils peuvent bénéficier.
Invitée à témoigner aux côtés, entre autres, d’Inès Léraud et Irène Frachon, il est aux alentours de midi lorsque Laura Pfeiffer prend la parole. Inspectrice du travail, cette dernière a vu son nom faire la une des journaux dans le cadre de “l’affaire Tefal”. Une affaire qui a débuté il y a dix ans et qui a pour le moins bouleversé son existence.
La condamnation de la honte. Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, a été condamnée pour la deuxième fois en appel à une peine de 3 500 euros d’amende avec sursis. Son crime ➡️ avoir prouvé la collusion entre Tefal et son supérieur hiérarchique pour entraver sa mission. Soutien. pic.twitter.com/lIjkgCmpWK
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) October 25, 2019
Des années de bataille judiciaire
Retour en arrière. En 2013, Laura Pfeiffer est au début de sa carrière. En poste à Annecy (Haute-Savoie), l’inspectrice du travail, alors âgée de 34 ans, découvre lors d’un contrôle chez Tefal que l’entreprise oblige ses agents de maîtrise à “signer des conventions de forfait afin de ne pas payer leurs heures supplémentaires, en se basant sur un accord illégal”.
Sans se douter un instant des répercussions que cela va avoir, l’inspectrice enjoint la filiale du groupe Seb à régulariser la situation.
“Je…
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Auteur: Cecile Massin