Le gouvernement a annoncé des plans successifs d’économies budgétaires d’une vingtaine de milliards d’euros qui sont supposés enrayer la hausse récente des déficits et de la dette publics. Cette politique est doublement critiquable. D’une part, elle s’attaque aux priorités sociales et écologiques, car les réductions budgétaires concernent en particulier le reste à charge en pharmacie, les comptes personnels de formation et MaPrimeRénov’.
D’autre part, elle risque d’être contre-productive dans la mesure où, compte tenu du jeu du multiplicateur, la réduction des dépenses publiques se traduira par un ralentissement de l’activité économique et une baisse induite des rentrées fiscales, ce qui conduira in fine à une hausse du déficit public.
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Les choix du gouvernement reposent sur deux tabous néolibéraux contestables. En premier lieu, la nécessité de réduire le poids des finances publiques. Avec l’assentiment des gouvernements, les autorités européennes ont édicté les fameuses règles du pacte de stabilité budgétaire, qui viennent d’être confirmées, selon lesquelles les déficits publics ne doivent pas dépasser 3 % du PIB, et les dettes publiques 60 % du PIB. Ces ratios n’ont aucun fondement économique sérieux, et leur mise en œuvre a déjà été à l’origine des politiques d’austérité qui ont conduit à une profonde récession économique dans l’Union européenne en 2010-2011.
Une autre politique fiscale permettrait d’enrayer ces effets négatifs, en taxant les ultra-riches et les grandes entreprises.
D’autres politiques existent pour maîtriser la gestion de la dette publique. Une première possibilité est de réduire la part, qui dépasse 50 %, de la…
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Auteur: Dominique Plihon