Le 13 janvier à Valence, huit militants anti-nucléaire convoqués devant la justice

Publié le 12 janvier 2023

Huit militants et militantes de Greenpeace France sont appelés à comparaître le 13 janvier à 8h30 devant le tribunal judiciaire de Valence. Le 16 novembre 2021, ils et elles avaient bloqué l’accès ferroviaire du site d’entreposage d’Orano à Pierrelatte dans la Drôme, où un train d’uranium de retraitement français à destination de la Russie était en préparation. A la sortie du site d’Orano, un camion affichant « Stop aux trafics radioactifs » avait été positionné sur la voie de chemin de fer et des activistes s’étaient accrochés au camion. L’objectif de cette action : dénoncer l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire et du gouvernement français dans la gestion des déchets radioactifs. 

Les activistes sont poursuivis pour intrusion dans des parties de voies ferrées interdites au public, un délit pouvant être réprimé jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. L’avocat Alexandre Faro va plaider la relaxe des activistes. 

« Cet acte de désobéissance civile a permis d’attirer l’attention dans le débat public sur ces exportations où l’Etat fait preuve d’opacité et l’accès aux informations est impossible. Notre action était proportionnée et les activistes devraient être relaxés au nom de la liberté d’expression », selon Laura Monnier, juriste à Greenpeace France.

“Grâce à cette action, nos militants et militantes ont exposé aux yeux du grand public la gestion déplorable des déchets de l’industrie nucléaire. Sous couvert d’un prétendu recyclage du combustible usé – qui demeure une chimère car seul 1% du combustible est en réalité recyclé ! – la France envoie vers la Russie les déchets dont elle ne sait que faire. Il est grand temps que l’industrie nucléaire et le gouvernement soient mis face à leurs responsabilités et cessent de cacher la poussière sous le tapis !”,  s’indigne Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace. “Nous nous félicitons que le gouvernement se soit vu contraint à demander à EDF l’arrêt des exportations d’uranium de retraitement vers la Russie [1]. Il doit désormais exiger l’arrêt de tout commerce nucléaire avec la Russie, qui bénéficie d’un passe-droit scandaleux alors que la guerre en Ukraine fait rage.”

Greenpeace demande l’arrêt définitif de tout commerce nucléaire avec la…

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Auteur: Greenpeace France