Le 19 janvier, la grève contre la réforme des retraites commence

 

Élisabeth Borne vient de confirmer l’allongement de l’âge légal de départ à 64 ans et une accélération de l’augmentation du nombre de trimestres nécessaires à une retraite complète. Après sa conférence de presse, huit syndicats de salariés et cinq organisations de jeunesse ont lancé un appel à la grève pour le jeudi 19 janvier.

 

Marquer les esprits avec un symbole fort. C’est le choix des huit syndicats de salariés qui composent « l’intersyndicale retraite ». En organisant une conférence de presse des numéros 1 de chaque organisation, ce mardi soir à la Bourse du travail de Paris, ils ont choisi d’afficher une unité rare. Ainsi, Laurent Berger de la CFDT, Philippe Martinez de la CGT, Frédéric Souillot de Force ouvrière, Benoit Teste de la FSU et les quatre autres responsables de la CFE-CGC, de Solidaires, de l’UNSA et de la CFTC ont lancé ensemble le top départ de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Deux dates étaient sur la table : le jeudi 19 et le mardi 24 janvier. Cette seconde date a été écartée, car elle se serait tenue au lendemain du Conseil des ministres pendant lequel le gouvernement compte présenter sa réforme. Et ce, même si la date du 19 janvier offre moins de temps aux équipes syndicales pour mobiliser les salariés dans les entreprises. En appelant de cette façon à la grève et à des manifestations dans neuf jours, quelques dizaines de minutes avant qu’Élisabeth Borne ne s’exprime sur France 2, les syndicats espèrent profiter d’un fort relais médiatique, en capacité de mobiliser dans les boîtes.

 

Une réforme inutile et injuste

 

« Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », affirment ensemble les huit syndicats dans un communiqué de presse. Ainsi, ils constatent que les concertations n’ont servi à rien et que leurs propositions de financement, notamment sur l’emploi des seniors ont été ignorées : « jamais le gouvernement, arc-bouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement » assurent-ils.

Le résultat, pour les syndicats, c’est une réforme particulièrement injuste qui va « frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses ». Mais surtout « celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue ». Avec pour conséquence d’aggraver « la précarité de celles et ceux…

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Auteur: Stéphane Ortega