L’Italie célèbre aujourd’hui, le 25 avril, le jour de sa libération de la dictature mussolinienne. Mais comme le montre ici l’historien David Broder, le véritable esprit de la résistance antifasciste a longtemps été occulté au profit d’une image consensuelle et dépolitisée. Face au gouvernement des droites radicales, mené par la néofasciste Meloni, c’est à retrouver le sens véritable du combat antifasciste qu’il faut travailler.
***
Le 25 avril, jour férié en Italie, marque l’anniversaire de la libération du pays du fascisme. Ce jour-là, en 1945, des unités de partisans antifascistes ont libéré les centres industriels du nord, Milan et Turin, de l’emprise d’Hitler et des derniers loyalistes de Mussolini, après que les forces alliées eurent balayé le pays. Trois jours plus tard, les partisans avaient capturé et exécuté le Duce et son entourage, les suspendant la tête en bas sur la Piazzale Loreto à Milan, ce qui a constitué une épitaphe humiliante pour le régime en place depuis plus de vingt ans.
Marquant la victoire des partisans sur l’occupation allemande et le fascisme italien, le 25 avril est une fête patriotique qui honore les exploits d’une minorité armée. La fête a été célébrée pour la première fois en 1946, alors que les partis du Comité de libération nationale (CLN), des démocrates-chrétiens aux socialistes et aux communistes, cherchaient à s’identifier aux valeurs « universelles » de la liberté, de la démocratie et de l’unité nationale.
Il est intéressant de noter que le jour de la libération sera célébré le jour où le CLN de la Haute Italie a déclaré son pouvoir, et non le jour de la libération finale du territoire italien par les Alliés.
Cependant, alors que les partis du CLN prétendaient représenter « tout un peuple en armes », délimitant une large communauté nationale excluant seulement les derniers loyalistes fascistes – considérés comme des…
La suite est à lire sur: www.contretemps.eu
Auteur: redaction