Le blaireau vit en colocation avec d’autres espèces

Le blaireau une espèce ingénieure

Le mot blaireau désigne une forme écologique (écomorphe) de mustélidé fouisseur qui a évolué à plusieurs reprises de manière indépendante donnant quatre sous-familles au sein des Mustélidés : les  Mélinés avec le blaireau européen (Meles meles) et le blaireau-cochon à gorge blanche asiatique (Arctonyx) ; les Mellivorinés avec le ratel ou zorille africain (Mellivora) les Taxidiinés avec le blaireau américain (Taxidea) typique de la Grande Prairie nord-américaine ; enfin les Hellictidinés avec les trois espèces asiatiques de blaireaux-furets (Melogale).

Notre ami le blaireau est vêtu par un pelage gris argenté avec un masque facial distinctif, digne de nos plus beaux carnavals. Il mesure jusqu’à 70cm (90cm avec la queue) et pèse de 12kgs à 20kgs. Il est le plus grand représentant de la famille des mustélidés en Europe. L’une de ses activités phares est le fouissage, c’est-à-dire qu’il creuse le sol pour y installer ses terriers, son lieu de vie ce qui fait de lui une espèce ingénieure.

Le blaireau, un terrassier professionnel

Par sa morphologie, le blaireau est un bâtisseur né. Il possède une large omoplate où sont fixés de robustes muscles, un humérus solide, un radius raccourci et des os des mains (carpe, métacarpes et phalanges) trapus, pourvus de longues griffes permettant de creuser un sol compact.

Il construit son propre terrier, même s’il dispose d’un antre abandonné. Le blaireau est un animal propre, et pour éviter d’avoir le museau rempli de terre pendant ses heures de construction, il ferme tout simplement ses narines. Sa technique : creuser avec les griffes de ses pattes antérieures jusqu’à retirer une certaine quantité de terre, puis ensuite il arrondit son dos pour repousser le tout avec ses pattes postérieures. Il recule ainsi jusqu’à l’entrée du terrier.

Son logis lui est essentiel : il l’occupe une très grande partie de…

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Auteur: Liza Tourman