« Regretxit » : tel est, non sans humour, le nom inventé par les Britanniques pour traduire leur humeur, 5 ans après leur sortie de l’UE. Contraction de « regret » et de « Brexit », le terme traduit une forme de désillusion. Rien d’étonnant, selon l’ancien député conservateur Dominic Grieve qui dresse un bilan négatif : « Le pays n’est pas en bon état et c’est le résultat du Brexit. Nous souffrons plus que nos partenaires européens sur le plan économique et la remise en marche de notre économie n’a pour l’instant pas lieu ». Même perception de l’autre côté de la Manche, pour l’eurodéputé franco-italien Sandro Gozi : « Le Brexit a été un échec flagrant » abonde-t-il. « Les exportations britanniques vers l’UE ont chuté de 25% », sans être compensées, comme cela avait été promis par les promoteurs du Brexit, par de nouveau accords bilatéraux négociés par le Royaume-Uni avec le reste du monde.
Du « Brexit » au « Reset »
Dans ces conditions, la question d’un rapprochement avec le Continent se pose de nouveau. Le retour des travaillistes au pouvoir à Londres, en juillet, s’accompagne d’une volonté de « réinitialiser » (« reset ») les relations avec l’UE. Le premier ministre Keir Starmer a rencontré la présidente de la commission européenne Ursula Von Der Leyen dès l’automne, et il doit assister le 3 février à un conseil informel des chefs d’États de l’UE.
« Le retour…
Auteur: Rédaction Public Sénat