Le Brexit, un splendide retour à la normale pour le Royaume-Uni

Il y a presque un an, le 31 janvier 2021, le Royaume-Uni quittait l’Union européenne au terme d’une procédure mouvementée, impulsée par le référendum du 23 juin 2016. Un contre-sens ? Un accident de l’histoire ? Bien au contraire. Le Brexit acte, pour cet État insulaire et plurinational, une sorte de retour à la normale.

Azincourt, Nord de la France, 25 octobre 1415. La guerre de Cent Ans fait rage depuis déjà presque huit décennies. La chevalerie française est massacrée face aux archers anglais et vit ses dernières heures. C’est une des plus grandes défaites de l’histoire de France et certainement la bataille la plus célèbre de la guerre de Cent Ans. Mais cette victoire de l’Angleterre marque surtout le début de sa doctrine politique (ou doxa) à l’égard du reste du continent Européen.

Des origines

La politique extérieure anglaise en Europe depuis cette date, se résume à empêcher à tout prix d’être envahie. Pour se faire, les Britanniques vont, tout au long de leur histoire, privilégier un équilibre des forces en Europe, pour qu’aucune puissance ne devienne hégémonique sur le continent. Historiquement, les deux grandes puissances d’Europe qui ont eu tendance à devenir hégémoniques sont la France et l’Allemagne. La doxa anglaise a dès lors pour but que ces deux puissances s’annihilent pour qu’aucune ne devienne surpuissante et puisse ainsi envahir l’île de Grande-Bretagne comme le fit Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, en 1066.

À l’époque moderne, Henri VIII illustre très bien cette doctrine dans un début de XVIe siècle marqué par la confrontation de deux géants. François Ier devient roi de France en 1515 et est en position de conquérant suite à son écrasante victoire sur les mercenaires Suisses à Marignan. Charles Quint, élu empereur germanique en 1519, est quant à lui maître d’un empire s’étendant de l’Espagne au Saint-Empire-Romain germanique en passant par le Royaume de Naples, jusqu’au Pays-Bas espagnol.

Henri VIII, roi d’une Angleterre puissance moyenne à l’époque, mais grand diplomate, va alors habilement tenter de conclure des alliances avec les deux parties. Il essaye de créer un équilibre entre le Habsbourg Charles Quint et le Roi Chevalier François Ier et d’en être le point d’appui. Par la suite, tout au long de sa longue histoire, le Royaume-Uni sera toujours un point d’appui central contre le totalitarisme en Europe, particulièrement aux XIXe et XXe siècle. En effet, la pire hantise des Britanniques…

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Auteur: Gurvan Judas