Le cadeau de Jean-Luc Moudenc à Thierry Oldak

En 2012, Thierry, dont le groupe est propriétaire d’une quantité impressionnante d’immeubles à Toulouse, Bordeaux ou Nantes, lorgne sur cet immense bâtiment d’EDF. 4500m2 sur les bords de Garonne, en plein centre-ville, c’est le genre d’adresse qui fait saliver plus d’un promoteur. Cette année-là, l’achat du 10-12 quai Saint-Pierre lui passe finalement sous le nez parce que Sciences Po Toulouse, qui se trouve à l’étroit dans ses locaux de la rue des Puits Creusés, cherche à déménager. Toulouse Métropole, sous la forme de son EPFL[Etablissemnt Public Foncier Local] (qu’on connaît mieux pour son rôle de marchand de sommeil vu les taudis qu’il loue aux pauvres dans le quartier Bonnefoy), décide donc de préempter les lieux pour que le vénérable Institut (d’Études Politiques) puisse s’y installer. En France, lorsque des propriétaires veulent vendre leurs biens, certains organismes publics ont le droit de préemption, ce qui leur permet d’acheter en dessous des prix du marché. C’est ainsi que l’EPFL récupère ce bâtiment pour 4,7 millions d’euros, ce qui n’est vraiment « pas cher » dans le monde parallèle de l’immobilier.


L’année suivante, en 2013, une « association de sauvegarde du quai Saint-Pierre » se monte dans l’objectif de faire capoter le projet. Pour les grands bourgeois, riverains du bâtiment, c’est hors de question que des étudiants (même de Sciences Po !) viennent troubler leur tranquillité et encore moins que le bâtiment soit surélevé, leur gâchant la vue sur la Garonne qu’ils ont payé à prix d’or. À partir d’avril 2013, des familles à la rue soutenues par le DAL, le GPS et le Collectif SDF occupent le bâtiment, qui sera évacué l’été suivant.

Une année suffit à ce que les bourges du quai Saint-Pierre obtiennent gain de cause. En 2014, c’est le grand retour de Moudenc au Capitole et, comme il s’y était engagé lors de sa campagne, le projet est…

Auteur: IAATA
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