Le Canada doit révéler les ‘vérités cachées' des pensionnats où furent enfermés les enfants autochtones pour que les plaies se referment — Leyland CECCO

Il faut que le Canada mène de toute urgence une enquête indépendante sur la mort de milliers d’enfants autochtones dans des pensionnats gérés par l’Église si le pays compte enfin affronter les horreurs de son passé colonial, a déclaré au Guardian l’homme qui a dirigé la Commission Vérité et Réconciliation du pays.

Murray Sinclair, ancien sénateur et l’un des premiers juges autochtones du pays, a affirmé que les « vérités cachées » des pensionnats sont probablement bien plus dévastatrices que ne le pensent de nombreux Canadiens, notamment le meurtre délibéré d’enfants par le personnel scolaire et la probabilité que ces crimes aient été couverts.

Sinclair a demandé que soit mis en place un organe d’enquête puissant, libre de toute ingérence gouvernementale et ayant le pouvoir d’assigner des témoins à comparaître.

« Nous devons savoir qui est mort, Nous devons savoir comment ils sont morts, Nous devons savoir qui fut responsable de leur mort ou qui s’en occupait au moment de leur mort », a déclaré Sinclair, membre de la Première Nation Peguis. « Nous devons savoir pourquoi les familles n’ont pas été informées. Et nous devons savoir où les enfants sont enterrés. »

Le Canada a été secoué par la découverte de près d’un millier de tombes anonymes sur les sites des pensionnats gérés par l’église que les enfants autochtones ont été forcés de fréquenter dans le cadre d’une campagne d’assimilation forcée.

Jeudi, la Première nation Cowessess a déclaré que les restes de 751 personnes avaient été retrouvés sur le site d’un ancien pensionnat en Saskatchewan, quelques semaines seulement après que la nation Tk’emlúps te Secwépemc eut découvert 215 tombes anonymes en Colombie-Britannique.

Justin Trudeau a décrit ces tombes comme un « rappel honteux » du racisme systémique que subissent encore les peuples autochtones, ajoutant : « Ensemble, nous devons reconnaître cette vérité, tirer les leçons de notre passé et emprunter le chemin commun de la réconciliation, afin de pouvoir construire un avenir meilleur. »

Mais Sinclair a insisté sur le fait que la réconciliation exigeait une véritable volonté de changement de la part des Canadiens ordinaires et des puissantes institutions de l’État – une volonté dont on ne voit pas la trace à l’heure actuelle.

« Le gouvernement, nos institutions sociales et même notre population reconnaissent que ce qui a été fait aux autochtones était horrible. Il y a eu des excuses et la promesse que les choses allaient changer. Mais il n’y a…

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Auteur: Leyland CECCO Le grand soir