Le capitalisme est dangereux pour la santé

➡️ Au cours de l’hiver 2022-2023, certains médicaments de base comme l’amoxicilline et le paracétamol ont été en pénurie plus ou moins longtemps. Plus de 3700 médicaments ont connu «des tensions d’approvisionnement» en 2022 en France, rapporte France Info, et le chiffre risque d’augmenter en 2023.

En août, «3500 déclarations de rupture ou risque de rupture étaient déjà déclarés par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). À la date du 18 octobre, les pharmacies étaient déjà à flux tendus sur plusieurs médicaments majeurs de l’hiver, notamment le paracétamol».

➡️ France Info pointe «l’inadéquation entre un nombre de producteurs resserrés et une demande mondiale grandissante» pour expliquer ce phénomène. «Les fabricants pharmaceutiques ont par ailleurs délocalisé leurs productions en Inde et en Chine, où les coûts sont moins élevés, rendant le reste du monde dépendant de ces pays».

➡️ Le journal économique Les Échos donne un autre éclairage : «Sanofi dit adieu au Doliprane et autres médicaments sans ordonnance. Il va introduire en Bourse ce pôle de 11.000 employés présent dans 150 pays». Sanofi est un géant pharmaceutique français qui produit le célèbre paracétamol. L’un des médicaments en pénurie. Vendredi, à l’occasion de ses résultats trimestriels, l’entreprise a annoncé «se séparer» de son pôle de Santé grand public, qui regroupe ses médicaments sans ordonnance. Ceux de base justement, ceux qui sont en pénurie. L’objectif est de se recentrer sur les «médicaments innovants, plus risqués mais plus rentables».

➡️ Résumons : pour faire plus de profits, une entreprise française a délocalisé sa production en Asie, entraînant des pénuries de médicaments courants qui n’auraient jamais manqué s’ils étaient produits localement. Un recul sidérant. Et comme ces profits ne suffisent pas, la dite entreprise liquide carrément le pôle…

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Auteur: B