Le 17 août dernier, le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, a demandé à ce que le basque, le catalan et le galicien soient désormais reconnus comme langues officielles de l’Union européenne. Cette démarche est venue s’inscrire dans un ensemble de mesures promises par le premier ministre au parti indépendantiste catalan de Carles Puigdemont dans le cadre d’un accord de coalition.
Le 17 août dernier, le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, a demandé à ce que le basque, le catalan et le galicien soient désormais reconnus comme langues officielles de l’Union européenne. Cette démarche est venue s’inscrire dans un ensemble de mesures promises par le premier ministre au parti indépendantiste catalan de Carles Puigdemont dans le cadre d’un accord de coalition.
L’ajout de langues officielles dans l’ordre juridique de l’UE n’est ni automatique, ni anodin. Le régime linguistique de l’Union s’est construit petit à petit dès l’entrée en vigueur du Traité de Rome en 1958. D’abord, les quatre langues de la Communauté (français, allemand, italien, néerlandais) ont été choisies. C’était alors un choix complètement révolutionnaire, que l’on peine toujours à expliquer aujourd’hui, mais dont on suppose notamment qu’il a permis d’éviter tout conflit en Belgique dès lors que le pays partageait ses trois langues officielles avec quatre autres États membres.
Une tradition s’est ensuite durablement installée : à chaque élargissement de l’organisation, les représentants des États membres au Conseil de l’UE intégraient la langue officielle de l’État entrant. À quelques exceptions près, le nombre de langues officielles de l’Union a donc augmenté progressivement à mesure que l’Union s’élargissait.
La règle de l’UE est celle du multilinguisme
Le règlement consacré à la question est très clair : l’UE est une organisation…
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Auteur: Pierrick Bruyas, PhD in Law, postdoctoral researcher ( Univ. of Strasbourg), guest researcher (Univ. of Aarhus, Denmark), Université de Strasbourg