Le centre chorégraphique national de Montpellier toujours occupé et un appel à rouvrir les théâtres

Au centre chorégraphique national (CNN) de Montpellier, occupé depuis le 12 mars, les artistes sont une vingtaine la nuit et une quarantaine la journée. L’assemblée générale quotidienne de 14 heures sur le parvis donnant sur Louis Blanc réunit une cinquantaine de soutiens potentiellement prêt à intervenir. « Pas d’essoufflement, on stabilise et on structure l’occupation » promet l’un des occupants ce 16 mars. Nous sommes dans une situation ultrafrustrante de ne plus rencontrer le public, donc nous avons mis en place des groupes qui réfléchissent à l’organisation de minis actions artistiques jouables dans un cadre acceptable notamment d’un point de vue sanitaire. Par ailleurs nous envisageons des actions de convergence comme aujourd’hui par exemple où nous allons raccourcir l’ AG pour permettre de rejoindre la manifestation des étudiants. »

Un autre nous confirme qu’il n’a pas beaucoup d’illusions sur les échéances proposées par le gouvernement : « On peut supposer qu’elles sont stratégiques et politiques juste avant les élections régionales…. » David, de la Fédération des arts de la rue Occitanie pôle sud, nous rappelait justement au premier jour d’occupation qu’ « aujourd’hui le gouvernement joue pour la culture d’un côté et contre les précaires de l’autre. Toute la tension est portée sur les intermittent·e·s car on les sait capables de se mobiliser et de se défendre puisque depuis 2003 c’est le seul régime qui a été préservé. Alors pour faire taire la culture et pour éteindre le mouvement sur l’assurance-chômage, le gouvernement essaie de diviser car il sait la difficulté de mobilisation et la solitude des précaires. » Mais ça tient : une cinquantaine de lieux institutionnels et cultures sont occupés pour le moment.

Ce 20 mars, des théâtres réouvriront un peu partout en France. Le théâtre montpelliérain des 13 vents a relayé l’appel du Syndicat national des entreprises artistiques culturelles (Syndeac), intitulé « Le printemps est inexorable » : « Nous sommes inquiets, pour l’avenir réservé aux projets que nous continuons de construire avec conviction, pour les artistes, les technicien·ne·s intermittent·e·s et les compagnies indépendantes dont la pratique et les droits sont menacés, pour la jeunesse et les étudiant·e·s précarisé·e·s, pour un service public de l’art et de la culture attaqué comme bien d’autres. C’est pourquoi, nous, lieux et compagnies adhérent·e·s du Syndeac, vous invitons à…

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Auteur: Le Poing