Le Centre Pompidou s’enfonce dans la grève

Après un mois de grève tournante au Centre Pompidou dont huit jours de fermeture, les représentants de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SUD, Unsa) ont reconduit le mouvement, jeudi 16 novembre. Certes, le nombre de grévistes a fortement baissé, le débrayage d’une vingtaine d’agents de sécurité suffisant à fermer les portes. En revanche, près de 200 salariés continuent à suivre régulièrement les assemblées générales, signe d’inquiétudes toujours vives. En cause, la fermeture pour travaux de désamiantage et de rénovation, de 2025 à 2030.

Mardi, une nouvelle réunion de négociation au ministère de la culture n’a toujours pas permis d’aboutir à un accord sur le sort des 480 salariés directement touchés. Le lendemain, la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, a adressé un courrier à tous les personnels, soulignant l’engagement de l’État qui financera les travaux à hauteur de 260 millions d’euros et qui a augmenté le budget du Centre de 19 % en 2024.

La ministre rappelle surtout les garanties déjà obtenues par les syndicats : aucun départ contraint lié aux travaux, accompagnement individuel et maintien du niveau actuel des rémunérations. Près de 38 % des agents concernés seront redéployés au Grand Palais qui accueillera des expositions du Centre Pompidou pendant sa fermeture, 10 % rejoindront le futur « centre de réserves » qui ouvrira à Massy, les autres seront relogés dans des bureaux en location, ou affectés à la sécurité du chantier du Centre Pompidou, à l’Ircam et à la Bibliothèque publique d’information, déplacée temporairement dans le 12e arrondissement.

Chaque salarié sera assuré de retrouver son poste ou un poste correspondant à ses compétences à la réouverture. Quelle est donc la pierre d’achoppement ? Le maintien en 2030 du plafond d’emplois actuel avec la garantie qu’aucune activité ne sera externalisée. « Il est trop tôt pour figer…

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Auteur: Sabine Gignoux